jeudi 16 août 2012

Ecole Nationale d’intégration handicapée


Une petite chronique pour changer un peu cette ambiance morose, et surtout pour encourager et bienvenir les nouveaux étudiants promotion 2017.



Le désir de devenir ingénieur d’état est notre objectif à tous.

     Pour cela il faut passer par quatre premières étapes : Présélection, concours, Bizutage et bien sur le traitement spécial.
Je vais m’épargner de parler sur les deux premières étapes, dont le déroulement est évident, et parce que c’est ennuyeux de lire sur des bacheliers anxieux, les yeux fixés sur leurs copie du concours, ou bien sur celle de leur collègue, espérant un billet, un passe pour devenir un des nôtres.

     Vient ensuite la légendaire troisième étape, c’est vrai que j’ai déjà écrit une chronique sur le sujet, mais j’étais en position Bizue, soumise, dépourvue de tout pouvoir, ne demandant qu’un peu de miséricorde…  « 3ya9t :p » et cette fois je me trouve dans le clan des Supérieurs, des méchants, des exigeants, dont la créativité tend vers 0 (Je vais expliquer cette idée après)  Nihahahahahahahaha (6)

      Le 17 septembre, premier jour de l’école. Bien réveillée, une démarche audacieuse, et un sourire  parcourant le diamètre de mon visage pour accompagner le plat, voilà comment j’ai décidé d’accueillir la nouvelle année scolaire. Dès que j’ai dépassé la porte de l’école, je commençais à entendre les murmures de mon prénom (plutôt demi prénom : Salsaaaaaaaa) sur les lèvres des étudiants, elle est là, elle est présente, elle est venue, la plus célèbre, marrante, sympa, sociale, fille de l’école :p « 3aya9et encore une fois, ma3ert mali had sba7 m3a l 3ya9a :p ».

      Bon revenons à nos moutons, antérieurement à des salutations, des (comment vas-tu) par-ci (des comment t’as passé tes vacances) par-là, je n’arriver pas à me concentrer, il y avait trop de rouge et de jaune tel un drapeau de l’Espagne, qu’est ce qui se passe ? Ah Salsa t’es pas au courant, on a dit au Bizus de mettre ces deux couleurs, pour les distinguer. Et de porter leur cahier et stylo dans une plastique transparente. Déjà bon choix de couleur, on arrive à les distinguer de distances lointaines, même les satellites voient un plat de riz avec du ketchup et de la moutarde, Hmmm yamiii :p .Et pour les plastiques. Euh No comment …

      Bon je reviens sur la limite qui converge vers 0, je vais vous donnez exactement les formes de bizutage « ma7sobine » qui existent :

 La présentation
 Les formules de Maths
 les publicités marocaines
 Déclaration d’amour
 Chansons d’enfants, L’Hymne national, Ou autre chanson de Chaabi Marocain 
 le fameux pi sur 4 (ma9arich l maaaaaaaath)
 Pas de maquillage, Pas d’accessoires, Interdiction de rire, Pas de talent (ceci niveau apparence)
 La dance des canards, Se mettre sur 4 pattes
 Traction, Yoyoyooo (tzaghrit :p) et Manger de l’herbe
 Et Porter les affaires des supérieurs, faire ce qu’un sup. n’a pas envie de faire…

      Je  ne dis pas que cette théorie est généralisée, il y a quand même des exceptions. Mais pour le reste c’est la même chose … :p, c’est pour cela que j’ai décidé de ne pas pratiquer cette tradition Ensatienne. (J’aime être unique) Et encore parce que à chaque fois que je m’approche d’un nouveau, je me bloque et je remémore la galère que j’ai eu étant CP1,... Moment de silence… Bon ressaisi toi salsa… Ce qui fait, je voyais en eu des bacheliers, innocent, sans aucune expérience dépassant les deux phrases de math et de physique qu’on nous a fait incarcérer dans nos cerveaux.
Alors j’admirais, sans réagir, les corbeaux  débordant les cadavres, méditant : « semaine d’intégration Ou semaine d’humiliation telle est la question ».

      Mot de la fin : un conseil faites comme moi n’exagérer pas les choses …